Le territoire de la Communauté de communes du Grand Pic Saint-Loup est essentiellement couverts d’espaces naturels et forestiers particulièrement sensibles au risque feu de forêt. Il détient d’ailleurs le triste record départemental de la plus grande surface de forêt brûlée avec plus de 2 500 ha de végétation ravagés en août 2010. Chaque été, de nouveaux départs de feu éclosent ça et là : face à ce risque, il convient à chacun, services de l’État, collectivités locales, propriétaires… d’agir afin d’éviter que de nouveaux sinistres ne mettent en péril les biens et les personnes.
Le Plan départemental de protection des forêts contre les incendies (PDPFCI)
Les services de l’État ont la charge de la mise en œuvre du Plan Départemental de Protection des Forêts Contre les Incendies : ce Plan a pour vocation de définir la politique de prévention en matière de lutte contre les incendies au niveau départemental.
Sorte de boite à outils opérationnelle, le PDPFCI de l’Hérault identifie 27 axes de travail, allant de l’aménagement des interfaces forêt / habitat à la création de coupures de combustibles, en passant par la formation et l’information auprès des populations, professionnels et élus, la mise au norme et l’entretien des équipements de surveillance et de lutte ou la mise en œuvre de Plans Massif.
Le Plan massif de protection des forêts contre l’incendie (PMPFCI)
Déclinaison locale du PDPFCI, le Plan Massif de Protection des Forêt Contre l’Incendie, appelé aussi Plan Massif, est de la responsabilité des intercommunalités compétentes. La Communauté de communes du Grand Pic Saint-Loup est la seule collectivité du Département à avoir engagé une telle démarche avec un premier Plan Massif établi en 2006, actualisé en 2014 et étendu aux communes voisines.
Élaboré pour le secteur du Pic Saint-Loup, ce Plan Massif a permis la création d’une vigie à Saint-Clément-de-Rivière, la réalisation d’un coupe-feu sous le Puech des Mourgues ou encore la réalisation d’études Obligations Légales de Débroussaillement (OLD) permettant de sécuriser le réseau routier communal en cas de sinistre.
Les Plans de prévention des risques contre les incendies de forêt (PPRIF)
Véritables documents réglementaires opposables, les PPRIF ont pour objectif de délimiter à l’échelle communale les zones exposées directement ou indirectement aux risques incendie de forêt et de réglementer l’utilisation des sols, allant de la possibilité de construire sous certaines conditions à l’interdiction de construire.
Le département de l’Hérault dispose de 17 PPRIF dont 8 sur des communes du Grand Pic Saint-Loup : Saint-Gély-du-Fesc, Combaillaux, Saint-Mathieu-de-Tréviers, Saint-Vincent-de-Barbeyrargues, Le Triadou, Les Matelles, Saint-Clément-de-Rivière et Assas.
Les Obligations légales de débroussaillement (OLD)
Définies par arrêté préfectoral (DDTM34-2013-03-02999 du 11 mars 2013), les Obligations Légales de Débroussaillement s’imposent à tous les propriétaires disposant d’un bien bâti situé en zone à risque (milieu forestier) ou dans une bande périmétrale de 200 m. Concrètement, les propriétaires des bâtis concernés doivent réaliser des travaux de débroussaillement sur une profondeur de 50 m autour de leur bien (y compris sur les propriétés voisines) afin de les protéger en cas de sinistre. Il est de la responsabilité du maire de la commune de contrôler et de faire respecter la mise en application de ces OLD. Chaque année, la Direction Départementale des Territoires et de la Mer (DDTM) de l’Hérault missionne les agents de l’ONF pour informer et conseiller les propriétaires sur les travaux à réaliser et, le cas échéant, verbaliser ceux qui n’auraient pas réalisé les travaux.
Les Obligations Légales de Débroussaillement ne s’appliquent pas qu’aux propriétaires de bâtis, mais également aux gestionnaires de voies et de réseaux (routes, voies ferrées, réseaux de distribution d’électricité…) qui sont soumis à des contraintes de débroussaillement aux abords de leurs équipements.
Les Comités communaux de feu de forêt (CCFF)
Les communes volontaires ont la possibilité de créer, seule ou en partenariat avec des communes voisines, des Comités communaux de feu de forêt. Véritables sentinelles locales, les membres des CCFF, tous bénévoles, ont pour objectif de compléter le dispositif de surveillance mis en place par les pompiers afin de renforcer la veille.
Ils ont également pour mission d’aller à la rencontre de la population (résidents, écoliers, vacanciers, randonneurs ou autres usagers de la nature) afin de les sensibiliser sur le risque incendie.
Le Brûlage dirigé
Pour débroussailler de grands espaces, plusieurs techniques peuvent être employées. Il peut bien évidemment être utilisé des broyeurs mécaniques, mais le feu peut également être un outil de contrôle de la dynamique d’embroussaillement.
Les brûlages dirigés sont réalisés au cœur de l’hiver par des équipes pluridisciplinaires spécialement formées et aguerries (Cellule technique Brûlage dirigé, coordonnée par le SDIS, et qui regroupe des pompiers, des agents du Département et de l’ONF). L’objectif est de réduire, par un feu contrôlé, la biomasse combustible susceptible d’être parcourue en plein été par un incendie qui ne serait plus contrôlable.
Cette technique parfaitement maitrisée permet de traiter des surfaces d’une dizaine d’hectares en une seule journée. Le territoire du Grand Pic Saint-Loup est régulièrement concerné par des brûlages dirigés notamment sur les communes de Saint-Bauzille-de-Montmel et Guzargues, particulièrement sensibles au risque incendie.