En février 1972 était signé à Assas un pacte unissant des dizaines de maires et des viticulteurs du département durement touchés par l’effondrement du cours de leur vin. 50 ans plus tard, plus d’une cinquantaine d’élus, maires, sénateurs et conseillers départementaux se sont retrouvés pour renouveler leur engagement envers la profession.
La défense de la viticulture
Tout commence le 2 février 1971, lorsque plusieurs maires de l’Hérault se mobilisent pour soutenir les viticulteurs victimes d’une décision européenne qui autorise l’arrivée des vins étrangers sur le marché français. Parmi eux, le maire d’Assas Henri Moynier hisse fièrement le drapeau de sa commune sur le bâtiment.
Un an plus tard, les « maires du 2 février 1971 » se retrouvent à Assas pour commémorer l’événement et sceller un pacte de solidarité avec les viticulteurs : le Serment d’Assas.
Une solidarité intacte
Ce 2 février 2022, de nombreux élus ont répondu à l’invitation de l’association des maires de l’Hérault : ils se sont réunis au cœur du village d’Assas pour réaffirmer leur engagement dans la défense des terroirs héraultais et « lutter en commun pour assurer l’avenir des populations qu’ils représentent ».
A cette occasion, une plaque commémorative à été dévoilée devant la nouvelle cave coopérative du village.
Étaient présents notamment Kléber Mesquida, président du Département de l’Hérault, Hussein Bourgi, sénateur, Frédéric Roig, président de l’Association des Maires de l’Hérault, Jean-François Soto, président de la Communauté de communes Vallée de l’Hérault, Alain Barbe, président du Grand Pic Saint-Loup, des conseillers départementaux et de nombreux maires…
Serment d’Assas
2 février 1972 Serment célébrant le premier anniversaire du mouvement des maires de l’Hérault qui, le 2 février 1971, avaient occupé le Pavillon Populaire à Montpellier« Réunis à la mairie d’Assas pour rappeler la manifestation de Montpellier et leur occupation du Pavillon Populaire du 2 février 1971, les maires du 2 février,
Conscients de traduire le sentiment profond de la quasi-unanimité de leurs collègues du département,
Fermement décidés à oublier les nuances politiques qui peuvent les séparer pour ne retenir que leur farouche volonté de lutter en commun pour assurer l’avenir des populations qu’ils représentent,
Certains qu’en défendant le vin, ils travaillent pour une juste cause et sauvegardent toute l’économie du département,
Prennent l’engagement de rester unis pour soutenir totalement et de toutes leurs forces, avec la profession de l’agriculture e tout particulièrement la viticulture, victime d’une politique gouvernementale qui cherche à la déshonorer par une médisance sans répit et la ruiner par une série de décrets et de lois particulièrement nocifs, tant sur le plan national qu’à l’échelle d’un marché complètement défiguré. »