Château de Montferrand

La valorisation du château de Montferrand, à Saint-Mathieu-de-Tréviers, constitue un projet de territoire et de société porté sur dix ans par la Communauté de communes du Grand Pic Saint-Loup.

Le château de Montferrand, inscrit au titre des Monuments historiques. Photo : Thomas Robardet-Caffin
Le château de Montferrand, classé au titre des Monuments historiques. Photo : Thomas Robardet-Caffin

Classé au titre des Monuments historiques en avril 2022, le château de Montferrand fait l’objet d’un ambitieux projet de préservation de la part de la Communauté de communes. Ce projet participe d’une politique active menée en faveur de la préservation du cadre de vie et de la valorisation des ressources patrimoniales locales, ce qui a également des impacts d’un point de vue économique.

Intérêt patrimonial du château

La conservation des vestiges de Montferrand présente un intérêt public du point de vue de l’histoire et de l’art. En plus de sa position exceptionnelle dans le site paysager du Pic Saint-Loup, le château tire son originalité des trois périodes qui se chevauchent dans son architecture :

  • le premier château comtal, fondé au début du XIIe siècle par la comtesse Almodis, avec sa fortification haute et ses maisons de chevalier ;
  • les fortifications et les salles de pouvoir de la fin du XIIe siècle, dont la construction a été entreprise par le comte de Toulouse Raymond VI ;
  • le casernement, formé par la place de sûreté moderne et sa fortification tenaillée non achevée, commandé par Pierre Fenouillet, évêque de Montpellier, au début du XVIIe siècle.

Le projet de valorisation

La réalisation de ce projet s’inscrit dans des pas de temps différents :

  • sécuriser la visite pour le grand public ;
  • sauvegarder le site en grand danger d’anéantissement, stabiliser l’existant en consolidant les pans de murs les plus menacés ;
  • réhabiliter le site en conjuguant l’ancien et le contemporain : amélioration/création des accès, parkings et réseaux, consolidation et/ou reconstruction partielle des murailles majeures du site, reconstruction de la chapelle, création d’une structure contemporaine permettant l’accueil du public en développant des espaces pour des zones d’expositions, l’organisation de manifestations culturelles et une offre touristique majeure.

2025 et 2026 : années charnières pour le projet

Fin de la phase d’étude

Les premières années ont été le temps des études historiques et du bâti : relevé architectural et stratigraphique, modélisation de l’évolution du château, de sa fondation à nos jours, diagnostic, priorisation des urgences et programme d’intervention à moyen et long terme.

Une étude environnementale est actuellement menée par les Écologistes de l’Euzière. Elle permettra d’affiner le projet et d’accorder les modalités d’intervention avec les enjeux environnementaux Natura 2000.

2025 : début des opérations archéologiques

L’étude de maîtrise d’œuvre débutera cet été avec pour premier objectif de stabiliser les structures les plus instables. En 2025 et 2026, ces travaux vont permettre :

  • de rouvrir le monument au public d’une part ;
  • d’installer une base-vie pour les chantiers à long terme d’autre part.

L’archéologie, les restaurations et la valorisation des vestiges s’échelonneront sur une dizaine d’années, zone après zone, sur les 7 000 m2 du château.

Dès 2025, la première opération archéologique prévue est aussi symbolique que pratique. Elle se concentrera sur la réouverture du passage voûté d’entrée du château haut et de sa barbacane. En plus de faciliter la circulation, cette intervention révélera une partie de la haute cour du château et trois salles voûtées médiévales ensevelies depuis 400 ans sous les décombres d’effondrement.

Partenariats

Une convention industrielle de formation par la recherche (CIFRE) a été signée entre la Communauté de communes du Grand Pic Saint-Loup et un architecte diplômé d’État, chercheur doctorant, Thomas ROBARDET-CAFFIN.

Établie sur trois ans en partenariat avec le Centre d’études médiévales de Montpellier (CEMM) à l’université Paul-Valéry et le Laboratoire innovations, formes, architectures, milieux (LIFAM) de l’École d’architecture de Montpellier, elle permet à la CCGPSL d’intégrer au sein de ses services des compétences en architecture et en histoire médiévale, et de bénéficier d’un encadrement scientifique, d’études de terrain et de diagnostics ainsi que de travaux de recherches indispensables à ce projet.

La conservation du château est menée en partenariat avec la Direction régionale des affaires culturelles (DRAC).

Le comité scientifique est composé de six chercheurs de disciplines différentes (archéologie, histoire, architecture, paysagisme, géologie) :

  • Vincent CHALLET, maître de conférences à l’université Paul Valéry Montpellier 3, historien médiéviste spécialiste du Languedoc, directeur du master « Valorisation et médiation des patrimoines » de l’Université, enseignant-chercheur au Centre d’études médiévales de Montpellier (CEMM).
  • Laurent SCHNEIDER, archéologue médiéviste, spécialiste du Languedoc et des alentours de Montpellier, en charge des travaux de l’abbaye d’Aniane, directeur de recherche au CNRS.
  • Martine AMBERT, spécialiste du patrimoine naturel et géologique du Languedoc, auteure de la thèse Contribution à la connaissance du patrimoine naturel languedocien : enjeux, concepts et applications.
  • Géraldine VICTIOR, historienne de l’art médiéval à l’université Paul Valéry Montpellier 3, enseignant chercheur au CEMM.
  • Lise ROY, maître de conférences à l’université Paul Valéry Montpellier 3 – spécialité écologie biodiversité, enseignant-chercheur au Centre d’écologie fonctionnelle et évolutive (CEFE).
  • Thomas ROBARDET-CAFFIN, architecte diplômé d’État, chercheur doctorant au CEMM et au LIFAM.

L’association Pic Patrimoine prend part au projet Montferrand et permet à ceux qui le souhaitent de s’impliquer dans la préservation du château et de s’initier aux gestes et aux techniques liés à des matériaux traditionnels et naturels.

Encadrés par des professionnels, les bénévoles de l’association Pic Patrimoine s’investissent concrètement sur le terrain : travaux de débroussaillage du château et de ses abords, restauration des murs en pierre sèche du chemin d’accès, atelier de taille de pierre pour remplacer les pierres altérées ou disparues (archère, arc de la porte principale…).

Documentation

Logos mécènes 2024
Avec la participation des mécènes du Grand Pic Saint-Loup

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